L'Egypte à la dérive
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Qui financera les importations égyptiennes de blé tendre ? C'est la question du jour au Caire, en proie à de graves difficultés économiques. D'autant que « le FMI n'a pas pour le moment accédé à la requête de l'Egypte relative à un prêt de 5 milliards de dollars », informe FranceAgriMer.
La campagne d'achat du Gasc, l'office public d'achat égyptien, se termine sur un volume en baisse sensible par rapport à la campagne précédente (3,3 Mt contre 5,7 Mt en 2011-2012). Et le gouvernement égyptien semble vouloir recourir à un approvisionnement domestique accru pour la prochaine campagne. Le premier importateur mondial de blé espère engranger une récolte de l'ordre de 10 Mt en 2013 pour limiter ses importations. L'USDA n'y croit pas du tout, et entrevoit même 9 Mt d'import (soit 1 Mt de plus qu'en 2011-2012).
Celui qui remportera le marché égyptien sera donc celui qui financera, c'est-à-dire celui qui aura la capacité à proposer des facilités de paiement. « Et force est de constater que les Russes et les Américains ont en la matière des moyens que nous, européens, n'avons plus », note Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer. C'est en tout cas la Russie qui semble la mieux placée, puisqu'elle aurait concédé un prêt de 2 milliards d'euros à l'Egypte (nouvelle non confirmée) et s'apprête à financer huit silos pour y stocker du blé russe.
Renaud Fourreaux
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